Angleterre en quête d’un record mondial tandis que le Canada et la Nouvelle-Zélande menacent sa domination à la Coupe du Monde de rugby féminin

Posted : 08 September 2025

Entrée dans la compétition avec le statut d’équipe à battre, l’Angleterre n’a guère vu sa suprématie contestée depuis le coup d’envoi. Toutefois, le Canada et la Nouvelle-Zélande ont confirmé leur potentiel en signant des phases de groupes parfaites, ouvrant la voie à une phase finale particulièrement intense.

Les trois sélections ont terminé leurs poules avec un parcours sans faute et abordent les quarts de finale de ce week-end en favorites. L’Angleterre affrontera l’Écosse dimanche à Bristol, où une victoire établirait un nouveau record mondial de 31 succès consécutifs. Le Canada, deuxième au classement mondial, part favori face à l’Australie samedi à Ashton Gate, tandis que les championnes en titre néo-zélandaises devraient dominer l’Afrique du Sud à Exeter.

La domination anglaise en phase de groupes a été éclatante, avec 161 points inscrits face aux États-Unis et aux Samoa. Pourtant, le large succès 47-7 contre l’Australie le week-end dernier a révélé quelques failles. L’entraîneur John Mitchell a qualifié la prestation de « laborieuse », son équipe ayant dû s’appuyer sur la puissance de son pack après avoir concédé un essai précoce.

S’il a salué la solidité défensive de ses joueuses, Mitchell a reconnu que la ligne arrière manquait de créativité. L’absence de la Joueuse mondiale de l’année, Ellie Kildunne, forfait en raison d’une commotion, accentue les inquiétudes avant les quarts de finale.

Aux soucis de blessures s’ajoutent des problèmes de discipline : face à l’Australie, les Anglaises ont concédé 31 pertes de balle. Corriger ces erreurs sera crucial pour conserver l’élan alors que la pression des matchs à élimination directe s’intensifie.

Le Canada, de son côté, a affiché sa puissance avant, en s’imposant 40-19 contre l’Écosse. Cinq de ses six essais sont venus de joueuses de première ligne, complétés par un essai de pénalité obtenu sur mêlée écroulée. Placées dans la partie du tableau la plus favorable, les Canadiennes pourraient décrocher une deuxième finale après celle de 2014. Une demi-finale face à la France ou à l’Irlande semble désormais probable.

La Nouvelle-Zélande, quant à elle, a livré sa performance la plus aboutie de la compétition en écrasant l’Irlande 40-0. La jeune ailière de 18 ans, Braxton Sorensen-McGee, s’est offert un triplé, confirmant son statut de talent prometteur du rugby féminin.

Avec une ligne arrière fluide et un pack dominateur, les Black Ferns se sont montrées dignes de leur statut de tenantes du titre. La centre Stacey Waaka a rappelé que les récentes défaites contre l’Irlande avaient nourri leur détermination à livrer une prestation aussi impitoyable.

Avec l’Angleterre, le Canada et la Nouvelle-Zélande invaincues, la phase à élimination directe promet des affrontements de très haut niveau entre les meilleures nations mondiales. Si l’Angleterre conserve son statut de favorite, ses rivales semblent monter en puissance au moment idéal, rendant la route vers la gloire mondiale loin d’être acquise.

Angleterre en quête d’un record mondial tandis que le Canada et la Nouvelle-Zélande menacent sa domination à la Coupe du Monde de rugby féminin

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