Les espoirs d’Elfyn Evans de décrocher son premier titre en Championnat du monde des rallyes ont été sérieusement mis à mal vendredi, lorsqu’une crevaison a stoppé sa progression lors de la 11ᵉ spéciale du Rallye d’Arabie Saoudite. Contraint de remplacer son pneu arrière gauche, le Gallois a perdu plus de deux minutes, se retrouvant dixième au classement général à mi-journée.
Cette mésaventure le place désormais trois positions et plus de deux minutes et demie derrière son coéquipier chez Toyota Gazoo Racing, Sébastien Ogier, son principal adversaire dans la course au titre. « Nous avons eu une alerte de crevaison dès le début », a expliqué Evans. « La perte d’air était lente, mais il restait trop de distance pour continuer ainsi. Nous avons dû choisir le bon endroit pour changer la roue. Ce n’est vraiment pas l’idéal. »
Arrivé en Arabie Saoudite avec trois points d’avance sur Ogier, Evans est provisoirement dépassé par le Français, qui prendrait la tête du championnat si la situation restait inchangée. Un sacre d’Ogier serait d’autant plus remarquable qu’il a manqué quatre des quatorze manches cette saison. Ce titre serait également son neuvième, égalant le record détenu par Sébastien Loeb.
Vendredi matin, Ogier a adopté une approche prudente afin d’éviter les erreurs avant la dernière journée samedi. « Je ne voulais pas prendre trop de risques, surtout après la crevaison d’Elfyn », a-t-il déclaré. « Mais notre objectif reste le même : rester devant Kalle (Rovanperä), qui est juste derrière. »
Rovanperä, encore en lice pour le titre malgré des chances minces, a lui aussi subi une crevaison lente lors de la 11ᵉ spéciale, mais a conservé sa huitième place. Les pistes jonchées de pierres signifient toutefois qu’Ogier devra rester vigilant lors des spéciales de vendredi après-midi et de samedi.
À l’avant, le Français Adrien Fourmaux (Hyundai) conserve la tête avec 2,9 secondes d’avance sur Martins Sesks (M-Sport/Ford). Les quatre premiers, complétés par Sami Pajari (Toyota) et Ott Tänak (Hyundai), se tiennent en seulement 9,2 secondes. « C’est très intense ; nous avons vu deux crevaisons dans la dernière spéciale », a indiqué Fourmaux. « Je suis même surpris qu’il n’y en ait pas davantage, vu l’attaque de mes rivaux. Je fais tout pour éviter les crevaisons, ce qui me coûte parfois un peu de temps, mais c’est ma stratégie. Je suis toujours en tête, donc tout va bien. »
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