Ce mercredi, les spectateurs étaient massés sur cinq rangées autour du green du neuvième trou, scandant "Ramène-le à la maison, Rory", le long de la magnifique côte de la Chaussée des Géants. Et ce n’était même pas pour un tour officiel, mais bien pour une session d’entraînement en amont du prestigieux tournoi.
Quand McIlroy prendra le départ jeudi à 15h10, l’ambiance promet d’être encore plus électrique. S’il venait à soulever le Claret Jug dimanche, les célébrations pourraient bien atteindre Hollywood – non pas la ville californienne, mais sa ville natale en Irlande du Nord. Cette édition marque la deuxième fois en six ans, et la troisième de l’histoire, que Royal Portrush accueille The Open, la précédente remontant à 1951. Environ 280 000 spectateurs sont attendus tout au long de la semaine, la plupart venus encourager leur héros local.
Les fans se souviennent encore de l’exploit de McIlroy à l’âge de 16 ans, lorsqu’il avait signé un record de parcours avec un score de 61 sur les links de Dunluce – même si le parcours a depuis été modifié. "J’espère vraiment que Rory jouera bien", confie Jonathan Lee, de Portstewart. "Il a de l’histoire ici, mais j’espère que la pression de jouer à domicile ne le rattrapera pas."
Une foule digne d’une finale majeure a suivi McIlroy pendant ses neuf premiers trous mercredi. On a entendu des soupirs à chaque putt manqué et des acclamations à chaque réussite. Il n’a pas disputé un tour complet ce jour-là, ayant déjà joué 18 trous lundi et mardi, mais il a pris du temps près du neuvième trou pour signer des autographes à une nuée de jeunes fans.
Son dernier passage à The Open à Portrush s’était soldé par une grande déception, avec un premier tour désastreux à 79 qui l’avait privé de cut. Cette fois, il revient en tant que champion en titre du Masters, espérant compléter une année de rêve avec un second titre à The Open, 11 ans après son triomphe à Royal Liverpool.
Mais gérer l’immense attente pourrait s’avérer un véritable défi. Son compatriote nord-irlandais Graeme McDowell a exprimé ses doutes quant à sa capacité à maîtriser la charge émotionnelle. "Je pense que Rory a trop d’émotion à gérer cette semaine", a-t-il déclaré à Sky Sports. "J’espère qu’il sera compétitif, mais la pression et le poids de tout un pays compliquent la tâche."
ADD A COMMENT :