Le circuit de Silverstone, berceau historique de la Formule 1, pourrait bien figurer de façon permanente au calendrier du championnat, d’après Stefano Domenicali. Le PDG de la F1 a exprimé un soutien fort en faveur de la pérennisation du Grand Prix de Grande-Bretagne sur ce tracé emblématique, soulignant son rôle irremplaçable dans l’univers de la discipline.
Théâtre du tout premier Grand Prix du championnat du monde en 1950, Silverstone reste un pilier du calendrier F1. Le circuit est actuellement sous contrat jusqu'en 2034. L’édition 2023 a attiré plus de 480 000 spectateurs, un record d’affluence pour une manche du championnat, confirmant l'attachement du public et l'importance logistique de l'événement. De plus, le Royaume-Uni abrite sept des dix équipes de Formule 1, ce qui renforce encore sa centralité dans les opérations du sport.
« Il n’y a aucun autre lieu au Royaume-Uni capable d’accueillir un événement d’une telle ampleur et d’un tel succès », a déclaré Domenicali. « Silverstone a toutes les qualités nécessaires pour rester de façon permanente au calendrier. Je n’imagine pas une saison de F1 sans une course en Grande-Bretagne. »
Malgré ses éloges envers Silverstone, Domenicali a écarté l'idée d’un second Grand Prix britannique. Ses déclarations précèdent une visite au 10 Downing Street, où il doit rencontrer le Premier ministre Keir Starmer en compagnie de plusieurs pilotes et directeurs d’équipe, dans le cadre de la célébration du 75e anniversaire de la Formule 1 — une occasion aussi de discuter de sujets industriels clés.
Il a souligné la contribution économique majeure de la Formule 1 au Royaume-Uni, estimée à 12 milliards de livres sterling par an, générant 6 000 emplois directs et 41 000 autres dans une chaîne d’approvisionnement comptant plus de 4 500 entreprises. Cependant, il a aussi alerté sur les défis logistiques et de visas liés au Brexit, qui mettent sous pression le statut du Royaume-Uni comme centre névralgique du sport.
S’il ne prévoit pas de départ imminent des équipes basées en Grande-Bretagne, Domenicali a néanmoins averti que les obstacles administratifs pourraient contraindre à des ajustements opérationnels. « Nous ne demandons pas de changement de politique », a-t-il précisé, « mais des solutions concrètes pour alléger les charges économiques et maintenir l’attractivité du Royaume-Uni pour la F1. »
Bien que Silverstone ne dispose pas encore d’un contrat à très long terme, comme Miami ou le Red Bull Ring en Autriche (engagés jusqu’en 2041), le soutien public de Domenicali laisse présager un futur durable pour le circuit britannique au cœur du championnat.
ADD A COMMENT :