Selon les rapports, Yamal, qui a fêté ses 18 ans dimanche, aurait organisé une fête privée à Olivella, près de Barcelone, à laquelle ont assisté des influenceurs, des YouTubers ainsi que certains de ses coéquipiers du Barça. La controverse est née de la présence d’animateurs de petite taille, engagés pour divertir les invités.
L’Association des personnes atteintes d’achondroplasie et d’autres dysplasies squelettiques en Espagne (ADEE) a rapidement condamné ce choix, le qualifiant d’"inacceptable au XXIe siècle" et accusant l’événement de renforcer des stéréotypes désuets et discriminatoires envers les personnes handicapées.
En réponse, la Direction générale des personnes handicapées — rattachée au ministère des Droits sociaux, de la Consommation et de l’Agenda 2030 — a confirmé que l’ADEE avait déposé une plainte officielle. Le ministère a donc demandé au parquet d’examiner si les actes de Yamal constituent une violation de la législation espagnole sur les droits des personnes handicapées.
Dans un communiqué, l’ADEE a exprimé sa désapprobation totale, affirmant que le recours à des personnes de petite taille comme animation "viole non seulement la loi, mais aussi les principes éthiques d’une société inclusive et respectueuse." L’association s’est appuyée sur la loi générale espagnole sur les droits des personnes handicapées, qui interdit toute représentation visant à ridiculiser ou à rabaisser quelqu’un en raison de son apparence physique ou de son handicap.
Cependant, certains des participants à l’événement ont contesté ces critiques. Une interview diffusée sur la radio espagnole RAC1 a donné la parole à l’un des artistes présents à la fête, qui a préféré rester anonyme mais a défendu son activité. "Personne ne nous a manqué de respect. Nous avons travaillé dans un cadre professionnel et paisible", a-t-il déclaré. "Nous sommes des gens ordinaires avec un emploi légal. Pourquoi notre condition physique devrait-elle nous empêcher de divertir lors d’événements ?"
Il a précisé que leur travail inclut différents types de performances : danse, service de boissons, tours de magie, et que le spectacle avait duré à peine une heure, après quoi ils ont continué à profiter de la fête. "Nous ne sommes pas des attractions foraines", a-t-il ajouté, estimant que les critiques publiques et médiatiques sont exagérées.
Contacté par BBC Sport, le FC Barcelone a refusé de commenter l’affaire, la qualifiant de sujet privé. Toutefois, le club a indiqué qu’il pourrait revoir sa position si de nouvelles informations venaient à émerger.
L’affaire a relancé en Espagne un débat plus large sur la représentation des personnes handicapées, les libertés individuelles et les limites éthiques dans le domaine du divertissement.
ADD A COMMENT :