Auckland City FC, le club le plus titré de Nouvelle-Zélande, se prépare pour sa douzième participation à la Coupe du Monde des Clubs, sa première sous le nouveau format élargi à 32 équipes. Le club a décroché sa qualification grâce à sa suprématie dans la Ligue des Champions de l’OFC, remportant le titre continental en 2023, 2024 et de nouveau en 2025. Cette régularité au sommet du football océanien représente une étape majeure pour le club comme pour la représentation de l’Océanie sur la scène mondiale.
Placés dans le groupe C, les Néo-Zélandais feront face à un défi de taille contre des géants européens et sud-américains : le Bayern Munich, le SL Benfica et Boca Juniors. Leur premier match aura lieu contre le Bayern le 16 juin à Cincinnati, suivi d’un affrontement à Orlando le 20 juin, puis d’un dernier match de groupe à Nashville le 24 juin. Bien qu’étant le seul club amateur du tournoi, Auckland City abordera cette opportunité comme une chance unique de mesurer son niveau face à l’élite du football mondial.
Arrivée aux États-Unis avant le coup d’envoi, l’équipe a déjà disputé des matchs de préparation, dont une victoire 2-0 contre l’équipe réserve de Philadelphia Union. D’autres entraînements, comme un match amical à huis clos contre Al Ain, champion d’Asie, complètent leur préparation. Ces rencontres sont essentielles pour l’entraîneur Albert Riera et le staff technique dirigé temporairement par la légende du club Ivan Vicelich, afin d’ajuster les tactiques et évaluer la condition physique des joueurs face aux exigences climatiques et logistiques.
L’ascension d’Auckland City repose sur un solide palmarès local et régional, avec 12 titres de l’OFC à son actif ainsi que trois triplés U-20. Leur troisième place historique lors de l’édition 2014 de la Coupe du Monde des Clubs reste le point culminant du football océanien. Bien que leurs précédentes participations se soient souvent arrêtées prématurément, le nouveau format en phase de groupes offre davantage de temps de jeu compétitif – une occasion idéale pour ces joueurs semi-professionnels de se faire remarquer et peut-être créer la surprise.
Hors terrain, la participation d’Auckland City met en lumière les défis particuliers auxquels fait face un club amateur. De nombreux joueurs doivent jongler entre leurs emplois quotidiens et le football – certains ne gagnant que 150 dollars néo-zélandais par semaine – ce qui rend la gestion d’un tournoi international d’un mois encore plus complexe.
Pourtant, comme le souligne l’entraîneur Riera, cette compétition offre aux joueurs "270 minutes à savourer" au plus haut niveau. Pour les fans de football néo-zélandais, voir leurs héros locaux évoluer sur une scène mondiale incarne l’ambition des outsiders et la passion inébranlable du sport.
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