Alors que le tournoi mondial approche à grands pas, les États-Unis semblent loin d’être prêts à accueillir la plus grande compétition de football. Entre défis logistiques, lourdeurs administratives et organisation défaillante, l’événement est menacé. La FIFA et les organisateurs doivent faire face à une pression croissante alors que les problèmes de visas, la saturation des infrastructures et l’absence de planification claire s’accumulent. Le temps presse pour corriger la trajectoire.
L’un des problèmes majeurs provient des politiques migratoires américaines, notamment pour les équipes et les supporters venant de pays soumis à des obligations de visa. L’Iran, déjà qualifié, et Haïti, encore en lice, rencontrent des obstacles d’entrée. Bien que des exemptions existent pour les sportifs et officiels, l’instabilité politique rend l’accès incertain. Par ailleurs, des pays majeurs du football comme l’Argentine, le Brésil ou le Mexique voient leurs fans confrontés à des délais de traitement qui dépassent parfois 700 jours. Sans des mesures urgentes, de nombreux supporters risquent de ne pas pouvoir assister à la compétition.
La récente Coupe du Monde des clubs, considérée comme un test logistique, a accentué les inquiétudes. Malgré la présence de stars comme Lionel Messi, les ventes de billets ont été médiocres, forçant la FIFA à en baisser les prix. Cela pose des questions sur l’accessibilité financière et l’intérêt des fans. Pendant ce temps, des stades comme le MetLife Stadium dans le New Jersey, prévu pour accueillir la finale, sont encore en travaux. Le manque de préparation dépasse les enceintes sportives : les aéroports obsolètes et les douanes en sous-effectif risquent de créer des retards cauchemardesques à l’arrivée des visiteurs.
Les transports et le contrôle aux frontières posent également problème. Le système touristique américain, déjà mis à rude épreuve en temps normal, pourrait s’effondrer face à l’afflux de millions de visiteurs. Entre technologies dépassées, pénuries de main-d’œuvre et mauvaise conception des terminaux, les files d’attente aux contrôles pourraient durer des heures. La tâche est d’autant plus complexe que le tournoi se déroule dans trois pays—les États-Unis, le Canada et le Mexique—ce qui exige une coordination fluide malgré des tensions politiques croissantes.
Des experts tirent la sonnette d’alarme : sans intervention rapide, la Coupe du Monde 2026 pourrait tourner au désastre logistique. L’Association du voyage des États-Unis prévoit entre six et huit millions de touristes, de quoi saturer un système déjà fragile. Si le pays a su relever des défis colossaux par le passé—comme l’alunissage—peu d’indices montrent une mobilisation réelle aujourd’hui. Si les retards et la désorganisation dominent les gros titres, cette Coupe du Monde risque de devenir un exemple d’échec plutôt qu’une fête du football. Le compte à rebours est lancé, et le monde a les yeux rivés sur l’Amérique.
ADD A COMMENT :