Selon la BBC, sept autres athlètes originaires de la République dominicaine, de Fidji, du Nigeria et des Philippines ont également été privés de compétition. La boxeuse française Maelys Richol a confié avoir ressenti « frustration, colère et déception ».
World Boxing a défendu sa position, affirmant que les fédérations avaient été averties dès mai de l’application de la nouvelle règle. Toutefois, le secrétaire général par intérim, Mike McAtee, a reconnu qu’une période d’adaptation était nécessaire pour ce type de procédure médicale. Il a comparé la situation à l’introduction des tests de dépistage du VIH et de l’hépatite dans le sport, expliquant : « Il y a une courbe d’apprentissage, mais aujourd’hui, plus personne ne remet cela en cause. »
McAtee a admis que certaines fédérations disposant de plus de moyens financiers, comme GB Boxing, l’Angleterre, l’Écosse et le Pays de Galles, se sont adaptées facilement, alors que d’autres, moins bien dotées, ont rencontré des difficultés. Il a ajouté qu’à l’avenir, l’organisation pourrait s’adresser directement aux athlètes pour éviter de tels problèmes.
Cette politique trouve son origine dans la controverse des Jeux olympiques de Paris 2023, lorsque l’Algérienne Imane Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting avaient été suspendues par l’Association internationale de boxe (IBA) pour des questions d’éligibilité. Le CIO était finalement intervenu pour les réintégrer, leur permettant de décrocher l’or malgré de vives attaques et campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux.
Ni Khelif ni Lin ne participent à Liverpool : la première a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour contester la règle, tandis que l’entourage de Lin a préféré se retirer malgré la remise des résultats, invoquant un manque de clarté.
La nouvelle réglementation impose aux boxeuses âgées de plus de 18 ans de réaliser un test génétique PCR ou équivalent, une seule fois, afin de confirmer leur appartenance à la catégorie féminine.
World Boxing, reconnue provisoirement par le CIO cette année après la suspension de l’IBA pour problèmes de gouvernance et d’éthique, cherche à regagner en crédibilité. Malgré la polémique, McAtee s’est montré optimiste :
« Nous sommes un vieux sport dans un corps jeune. Nous continuerons à travailler chaque jour pour trouver le bon équilibre. »
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